Lors d’un échange avec La Tribune Côte d’Azur, Adina Grigoriu, Présidente d’Active Asset Allocation (AAA), et secrétaire générale de l’UPE06, a partagé sa vision sur le potentiel de la région pour le développement des fintechs. Si la Côte d’Azur est souvent perçue comme une destination touristique, elle est aussi en train de devenir un pôle pour les entreprises technologiques. Selon elle, la région est particulièrement attractive pour la fintech. Mais certains éléments doivent encore être mis en place pour en faire un pôle de référence.
La Côte d’Azur, un cadre prometteur pour la fintech
La région, avec ses infrastructures et son accessibilité, attire déjà des acteurs de la technologie financière. Cependant, il reste des étapes à franchir pour que l’écosystème se développe pleinement. Adina Grigoriu explique :
« Le territoire possède de vrais atouts, et je suis optimiste quant à l’avenir des fintechs en local. Il ne reste plus qu’à attirer de nouvelles boîtes et surtout des clients pour leur faire découvrir notre magnifique écosystème, »
La région compte aussi plusieurs établissements de formation de renom. Ces écoles, comme SKEMA, EDHEC, Polytech, et Aivancity, forment chaque année des spécialistes en finance, intelligence artificielle et gestion des risques. Pour Adina Grigoriu, ces talents sont essentiels pour soutenir l’innovation locale. La collaboration entre les institutions académiques et les entreprises est, selon elle, un levier important pour que la Côte d’Azur devienne un acteur de premier plan dans la fintech.
Attirer et fidéliser les talents
Les fintechs locales doivent relever des défis importants. Elles doivent non seulement maîtriser une technologie de pointe, comparable à celle des grands groupes bancaires et d’assurance, mais aussi faire face à un cadre réglementaire complexe et en constante évolution. Adina Grigoriu précise que cette exigence en matière de conformité impose aux fintechs une veille et une agilité permanentes. Pour anticiper des changements législatifs majeurs, comme la récente loi Industrie verte, qui redessine les contours du secteur.
Dans ce contexte, la gestion des talents devient cruciale. La fidélisation des équipes est un pilier essentiel :
« Par exemple, l’équipe IT qui a construit notre plateforme actuelle est avec nous depuis 6 ans, ce qui nous permet d’avoir une réactivité remarquable dans nos développements », explique-t-elle.
Cette stabilité permet de développer une expertise approfondie, indispensable pour créer des solutions performantes et répondre efficacement aux attentes des clients.
S’engager dans l’écosystème régional
Sur la Côte d’Azur, les fintechs locales vont au-delà de leurs propres activités. Elles s’investissent activement dans la dynamique régionale. Active Asset Allocation a franchi un grand pas en ce sens. Le 16 octobre, elle a organisé la conférence Les fintechs comme vecteurs d’innovation dans le cadre de la French Fintech Week. Cet événement a rassemblé des entreprises, investisseurs et représentants académiques. Tous étaient animés par un même objectif : bâtir un écosystème local solide et attractif.
Cette première édition a ouvert la voie à des échanges essentiels sur les défis et opportunités des fintechs azuréennes.
« L’idée est de réitérer l’année prochaine, avec cette fois un événement sur une journée entière pour prévoir des temps de networking et des stands pour les entreprises », explique Adina Grigoriu
Ce format élargi encouragerait les rencontres et collaborations. Cela renforcerait le tissu économique local et créerait de nouvelles synergies. Un pas nécessaire pour faire de la région, un fort pôle technologique.
L’engagement de AAA, aux côtés d’autres fintechs régionales est essentiel. Il contribue à attirer et fidéliser des entreprises et clients sur la Côte d’Azur. Cet engagement positionne la Côte d’Azur comme un environnement favorable et compétitif pour la finance technologique en France.