La table ronde « Plateformisation des services financiers et de l’assurance » lors de la French FinTech Week en région PACA, réunissant des experts pour débattre des mutations du secteur assurantiel.

Longtemps perçu comme un secteur de traditions bien ancrées, le secteur assurantiel explore aujourd’hui de nouvelles opportunités sous l’impulsion d’un concept clé : la plateformisation. Ce thème a été au cœur de la table ronde intitulée « Plateformisation des services financiers et de l’assurance », organisée par Active Asset Allocation dans le cadre de la French FinTech Week, placée sous le thème « Les FinTechs comme vecteurs d’innovation : Plateformisation, Intelligence Artificielle et Stratégie de Croissance ».

Animée par Nicolas Salou, Senior Manager Wealth & Asset Management chez EY, cette table ronde a réuni Michel Andignac, Directeur Général de la Carac, Léonard Cox, co-fondateur et Directeur Général de TidyUp Technologies, et Jacques-Yves Merelle, responsable des solutions digitales chez Active Asset Allocation. Ensemble, ils ont exploré comment innovation et réglementation peuvent collaborer pour relever les défis d’un secteur en pleine mutation.

 

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Une démarche pensée pour une finance plus agile

Si Uber redéfinit la mobilité, et Amazon révolutionne le commerce, la finance suit désormais cette dynamique en adoptant la plateformisation. Ce concept redéfinit profondément les interactions entre acteurs. En intégrant des API, ces outils technologiques créent des ponts entre innovation, réglementation et expérience client. Chaque connexion devient une opportunité d’amélioration et un levier de transformation. Cette évolution d’outils permet de répondre plus facilement aux nouvelles problématiques :

«Vous sortez à peine la tête de MiFID que vous devez déjà vous adapter à la loi Industrie Verte. Et honnêtement, quand on est assureur, pour répondre à chacune de ces problématiques, si on voulait le faire en interne, cela impliquerait de constituer une équipe dédiée, de trouver des experts, de potentiellement faire appel à une société de services numériques, de dégager du temps et des compétences spécifiques pour répondre à ce besoin. »,

souligne Jacques-Yves Merelle. Depuis 2018, MiFID II impose de nouveaux standards de transparence et de responsabilité. Elle exige des entreprises qu’elles alignent leurs produits sur les besoins réels des clients tout en intégrant des critères ESG. Ce cadre réglementaire ne freine pas l’innovation. Il pousse les acteurs à tirer parti de chaque donnée et interaction pour créer de la valeur.

Des solutions comme Coanda PMS Horizon traduisent cette vision. En simplifiant des réglementations complexes avec des outils dynamiques, elles transforment les exigences normatives en moteurs d’innovation. MiFID II devient ainsi un levier pour une finance plus agile, plus transparente et plus humaine.

 


Un exemple concret de plateformisation

En 2023, 51 % des encours d’épargne retraite des porteurs de moins de 30 ans sont placés en gestion pilotée. Popularisée par la loi Pacte, cette approche ajuste les allocations d’actifs progressivement. Elle répond aux attentes des épargnants recherchant sécurité, optimisation et simplicité, mais pose plusieurs défis. Les assureurs doivent assurer conformité, reporting précis et personnalisation, des exigences complexes à gérer en interne.

Dans ce contexte, la plateformisation devient un levier essentiel. En automatisant des tâches réglementaires et techniques, elle permet aux assureurs de se concentrer sur l’expérience client. Par exemple, notre solution SaaS Coanda PMS Horizon simplifie la gestion pilotée en intégrant des outils intelligents, capables d’analyser les données et d’ajuster les allocations d’actifs dynamiquement.

Cette approche améliore l’efficacité et la transparence, tout en offrant plus de flexibilité aux adhérents. Ils ne sont plus passifs dans la gestion de leur épargne. Michel Andignac, Directeur Général de la Carac, résume :

« C’est l’adhérent lui-même qui va construire son propre portefeuille, et ce portefeuille sera individualisé. Il pourra en suivre lui-même la performance grâce à la data qu’Active Asset Allocation a récupérée au fil du temps et qu’elle continue à entretenir. »

Grâce à ces innovations, les assureurs peuvent moderniser leurs services et répondre aux nouvelles attentes des épargnants. La plateformisation transforme ainsi l’assurance en alliant performance, conformité et personnalisation.

 


L’innovation portée par la réglementation

Au-delà des solutions actuelles, les évolutions réglementaires à venir, comme FiDA prévu pour 2025, marquent une avancée majeure vers une finance plus ouverte. Inspiré de l’open banking, FiDA vise à harmoniser et standardiser l’accès aux données financières en Europe. Il permettra aux banques, assureurs et FinTechs de partager des informations en toute transparence et sécurité, avec le consentement explicite des utilisateurs.

Son ambition ? Dynamiser la concurrence et accélérer l’innovation. Il aide les acteurs établis à moderniser leurs modèles et simplifie l’accès aux données pour les nouveaux entrants. Dans un secteur où la data devient un levier stratégique, FiDA ne se limite pas à l’échange d’informations. Il transforme les bases de données statiques en flux dynamiques, exploitables en temps réel pour affiner le conseil et ajuster les offres.

Un défi, mais surtout une opportunité pour les assureurs et gestionnaires d’actifs. Cette nouvelle architecture leur permettra d’automatiser les processus et d’affiner le profilage des clients. La gestion des risques s’améliorera, tout comme la conformité réglementaire et l’expérience utilisateur. Avec l’essor des InsurTechs et de l’IA, FiDA pourrait accélérer la transition vers une assurance plus agile, transparente et efficace.

Ainsi, malgré un retard historique face aux banques, le secteur assurantiel rattrape progressivement son retard en matière de digitalisation. Les InsurTechs, grâce à leur agilité, injectent de l’innovation dans un secteur qui attire désormais les investisseurs. En 2024, elles ont représenté 34 % des levées de fonds du secteur fintech, contre seulement 9 % en 2023, preuve que la confiance est là, portée par des technologies comme l’intelligence artificielle et la blockchain.

 

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