Dans un contexte de taux d’intérêt bas, le potentiel de rendement d’un portefeuille diversifié sur des actions et des obligations s’est effondré. Pour améliorer le couple rendement-risque, il faut désormais ouvrir son horizon aux actifs alternatifs. La tendance est en plein essor pour la clientèle patrimoniale.
Dans ce dossier de l’Agefi Actifs, plusieurs experts du secteur, dont notre CEO, évoquent ce nouveau courant alternatif, dont l’avenir est, selon eux, tout tracé.
« La diversification traditionnelle, à l’international, sur les petites valeurs ne suffit plus »
Le contexte actuel pousse les investisseurs à repenser leurs allocations d’actifs, et à y intégrer les placements alternatifs, souvent au détriment de la part obligataire des portefeuilles.
Adina Grigoriu constate que « les investisseurs cherchent tous de nouveaux actifs à mettre dans leur portefeuille pour que ce dernier soit cohérent avec le niveau de performance qu’ils ont en tête. »
Mais quels actifs alternatifs choisir ?
Les encours des actifs alternatifs s’élevaient à 13,3 trillions de dollars à la fin de l’année 2021, et devraient quasiment doubler d’ici 2026, selon Preqin, pour atteindre 23 trillions de dollars.
Toujours selon Preqin, la croissance sera essentiellement portée par le capital investissement, la dette privée, et les infrastructures. Mais il existe d’autres options, comme la gestion alternative. En effet, les déclinaisons régulées des hedges funds représentent une excellente façon de diversifier son portefeuille.
D’autres catégories sont aussi en plein essor. C’est le cas notamment des produits structurés, l’immobilier et le crowdfunding immobilier. Le private equity est lui aussi de plus en plus présent dans le patrimoine des investisseurs. Cependant, Adina Grigoriu appelle à la prudence : « ces classes d’actifs supportent un risque spécifique plus important, du fait de la plus grande dispersion des rendements entre les différents supports. »
Enfin, les cryptomonnaies sont devenues incontournables pour les investisseurs, bien que les conseillers ne les intègrent que rarement à leurs allocations. En France, les investisseurs qui souhaitent diversifier leurs portefeuilles grâce aux cryptomonnaies le font généralement de leur côté, avec un simple conseil de la part de leurs conseillers qui n’interviennent pas toujours dans ce types d’investissements.
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Rédaction par Aurélie Fardeau, Journaliste indépendante Finance et Patrimoine.